Quand mes amis m’accueillent en janvier pour ma retraite hivernale, ils m’invitent à mon resto préféré dont le chef est un jeune italien qui m’impressionne énormément.
Il sert environ 1000 couverts par soir de janvier à mai et 500 à 600 les autres mois de l’année. Il réussit, avec une équipe bien rôdée à servir une cuisine régionale italienne savoureuse, originale, généreuse. Et le site est magnifique, 2 terrasses dont une où trône en plein milieu un arbre centenaire en pleine santé avec son tronc tordu, musculeux. Bref un lieu magnifique, des plats savoureux et des prix corrects.
Cette année, en s’asseyant dans ce lieu idylique auquel j’avais rêvé tout l’hiver en lisant le menu, j’ai tout de suite vu qu’il y avait de gros changements. Le chef avait-il décidé de réduire sa carte? Il m’avait dit l’an dernier qu’il trouvait la tâche lourde. Je me suis levée pour voir passer les plats. Pas beau beau. Pour les pâtes, une petite masse colorée dans un grand bol creux, la pizza, une croûte mince à l’eau. Wow. J’ai appelé la serveuse pour lui poser la question. Où est le chef ? Il a quitté depuis décembre… On avait déjà commandé, on a mangé et… on a été fort décus. Le nouveau n’était pas à la hauteur, loin de là. La «gérante» est venue nous expliquer qu’ils étaient en rodage. Ok. C’est de bonne guerre.
Trois mois plus tard.
Nous sommes de retour au resto. On a choisi, en entrée, une César ( 9,50$) pour 3 feuilles de laitue. La pizza, (14,95$), toujours avec une croûte à l’eau. Toujours des pâtes en si petites quantités pour 18$ qu’on se demande si ça allait suffire. Le verdict est tombé. Fini pour nous. Pour nous oui, ce resto est un resto perdu. Il aurait dû, en 3 mois, être capable de redresser la barre. La question : est-ce que les autres clients seront de notre avis ?
J’ai hâte de vous parler de générosité, parce que j’aurais pu être plus tolérante si le nouveau chef avait été plus généreux.
