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Vous trouverez ici les hauts et les bas de mes humeurs culinaires, des astuces de cuisine et des informations sur mes marchés. Bonne lecture!

Le nouveau bag de certains restos

Je me suis fiée à quelques critiques pour essayer de nouveaux restos. Nouveaux pour moi, pas nécessairement  pour tout le monde. Quartiers où je n’ai pas d’habitudes, locaux  «re-designés» par des archis branchés, jeunes prodiges en cuisine, tels furent mes indices. Oups !, j’en ai oublié un : le rapport qualité-prix. Le maudit rapport qualité-prix, auquel on est sensible de nos jours. Donc, trois restos. Encensés par les critiques, avec notes sur les barèmes de prix pour le lunch ou pour le soir… Wow !raisonnable, raisonnable, j’y cours! En plus, si c’est bon et pas trop cher, c’est le début d’un temps nouveau.

Je les ai essayés tous avec des amies, des copines, jamais seule. Des gourmettes connaisseures en titi. Pas tombées de la dernière gastrique. Elles sont, soit des sportives accomplies et féroces, qui brûlent les calories par les deux bouts, soit «jalousement» minces et qui surveillent leur poids à la loupe. Ne mangent en tout temps que de façon très, très modérée. Mince alors. Ce ne sont pas des gens à grosses portions cochonnes, loin de là.

Donc, après trois essais, aucune erreur, aucune victime laissée sur les bancs, mes amies filiformes sont arrivées à cette étonnante et unanime conclusion : dans ces restos, les portions sont beaucoup, beaucoup, beaucoup trop petites. De là le rapport qualité-prix, peut-être ? Pas rapport, justement !  Moi, à table, je n’ai rien dit. Je n’ai pas pris les devants, ni fait connaître mon jugement. Parce que je suis gourmande et que je mange toujours «un peu trop». Je ne suis pas un critère dans l’évaluation des portions.

Donc, je le jure , toutes mes invitées avaient faim en sortant de ces restos branchés. Et ça, aux trois adresses !

Je ne suis pas allée manger ailleurs après  sauf une fois. Le morceau de poisson dans l’assiette en plat principal était de la grosseur d’une pièce de deux dollars. Quelques lanières de légumes criaient famine sur le fond anémique du plat. Le quinoa, cette pseudo-céréale à la mode, destiné sans doute à constituer l’élément de résistance, devait bien remplir toute une petite cuillère à table. Cela dit, parce que j’ai des amis chefs, je comprends l’épineuse question du «food cost» d’un resto.  Mais là, on est dans le domaine de la gastro disette.

Et encore, si tous ces menus branchés ne coûtaient pas la peau des fesses, je comprendrais. Ce n’est pas le cas. Avec un peu de vin à un «prix raisonnable», soit autour de  quarante dollars la bouteille, je m’en sors, le soir, pour 70$ par convive, le midi 40$ avec un verre de vin. Comme disait mon grand-père : «ça fait cher la patate ! » Quant au gout…très correct, bien fait, sympa. D’autant plus triste.

Manque de générosité ? Manque de clients ? Manque d’argent ? Je n’en sais rien. Mais ce que je sais, c’est que de mon vivant, je ne retournerai pas dans ces trois restos. Comme disait Félix : le plus sur moyen de tuer un homme, c’est de l’empêcher de travailler. Paraphrasons : le plus sur moyen de tuer un resto, c’est d’affamer le client ! Pour ce qui est des critiques, j’ai pris ma leçon, je les prends avec un grain de sel.

Diane Seguin – Michel-Pierre Sarrazin

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