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Vous trouverez ici les hauts et les bas de mes humeurs culinaires, des astuces de cuisine et des informations sur mes marchés. Bonne lecture!

Drôle de hasard, drôle de musique

J’écrivais il y a quelques jours sur l’exécrable manie de la « musique obligée » dans les lieux publics comme dans les restos. Puis, voilà qu’on m’envoie cet article du Journal Le Monde du 5 avril : «Les saveurs montent le son». En sous titre : «Pas d’événement culinaire sans DJ, ni de fiesta sans gastronomie». Puis, des bouts de phrases comme «arts musical et culinaire vont naturellement de concert», ou mieux encore :

«Lors d’un événement gastronomique, le son permet d’habiter les vides, de faire le lien et de susciter des émotions collectives. La sensation culinaire se vit intérieurement : grâce à la musique, les gens peuvent davantage partager l’expérience.»

Désolée, mais, dans ma vie, je n’ai pas souvent lu autant d’inepties dans un si petit espace. D’abord : «le son qui permet d’habiter les vides ???? » Les vides de quoi ? De qui ? De gens, assis à une même table, et qui n’ont rien à se dire ? Des gens qui n’ont pas d’intérêt à entrer en contact les uns avec les autres ? Des gens qui vivent «intérieurement» ?

Wow ! Faut pas charrier ! L’émotion culinaire existe, intérieurement si on veut, mais il est si bon, si vital, si essentiel qu’elle soit partagée, pour des millions de raisons, si ce n’est que par respect pour le produit cuisiné ou pour celui qui l’a cuisiné ! Le simple bruit des couverts est une musique qu’on n’a pas le droit d’occire. La cuisine existe, entre autre façon de nous nourrir, parce qu’elle stimule la communication entre les convives. Parce qu’elle est conviviale, justement. Elle n’a pas besoin d’une béquille en forme de DJ. Dans l’article, on parle aussi de musique obligée lors d’événement gastronomique. On parle de «révolution» et «de contre-culture». C’est le prétexte-refuge classique des «vendeurs» qui ne savent plus quoi inventer pour pousser leur salade (un peu comme la César ailleurs dans ce blogue) pour empêcher les gens de penser…à ce qu’ils font, et à ce qu’ils mangent ! Ayoye ! La révolution culinaire, si c’est ça, on n’est pas sorti du bois !

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