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Vous trouverez ici les hauts et les bas de mes humeurs culinaires, des astuces de cuisine et des informations sur mes marchés. Bonne lecture!

Non, merci!

photoTous les matins, pratiquement depuis dix ans, je prépare pour ma moitié et moi-même un petit bol de fruits. Rien d’excessif, juste une banane, une pomme, une prune, des raisons bleus et verts, une belle poire, de l’ananas, des côtes d’orange, quelques scintillants morceaux de melon brodé, des bleuets, des fraises, des framboises, bref tout ce qui tombe de l’arbre ou pousse sous la main. De quoi attendre deux heures avant de boire un jus d’orange baptisé, un bon café, avec un œuf ou deux, du bacon, des toasts et de la confiture pour finir, orange, ou poires au thé rose, ou groseilles, ou tout autre splendeur en pot créée par la même moitié que tout à l’heure. Les fruits, c’est à cause d’une diététiste sympa qui m’a dit un jour : vous savez, les interdits, c’est pire que la gourmandise. Mangez donc des fruits le matin pour vous nettoyez, puis après, mangez ce que vous voulez, à condition que ce soit en portions raisonnables. Mangez bio aussi, autant que possible, c’est plus sûr. Hum. Avec un marché dans ma cour, naturellement, c’est plus facile. C’est ainsi que je vais sur mes soixante-dix printemps en mangeant n’importe quoi ou presque, à condition que ce soit vachement bon. Avec ou sans un verre de vin, quand ça se présente. Alors, les gens qui ne mangent pas de ceci, pas de cela, à cause de ceci, de cela, je veux dire ceux et celles qui ont le choix, pas ceux et celles que la maladie oblige à des restrictions, franchement, ceux et celles qui se privent, je les plains. Passer sa vie à dire non merci, quelle horreur! J’aimerais autant être dans une île, avec des pingouins tout le tour, et ne leur parler qu’une fois par année de mes désirs. Évidemment, si à quarante, cinquante ou soixante ans, on veut avoir l’air d’en avoir vingt, c’est une autre histoire. Une histoire de souffrir pour être belle, ou beau. Ma mère disait ça, quand j’étais petit : il faut souffrir pour être belle! Et elle éclatait de rire. Moi aussi, je trouve ça drôle. Et quand même un peu triste de toujours essayer d’être autre chose que ce qu’on est. Je dois être paresseux.
Si on veut que je change, je dirai : non, merci. Je suis bien comme je suis.

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